Possédant déjà un Canon EOS 1100D Astrodon, mon souhait est de pouvoir disposer d'un imageur de type Caméra CCD.
Mon budget n'est, hélas, pas extensible.
En revanche, j'ai acquis une certaine habitude du démontage du Canon EOS 350D.
J'ai fait l'acquisition de 3 de ces appareils "pour pièces" (30 €/appareil), dont je connaissait le type de panne et le moyen de la réparer.
L'un des deux appareils ayant une carte mère endommagée, il m'en reste deux que j'ai réparés et qui fonctionnent.
La "débayérisation" du capteur CMOS de l'EOS 350D (suppression de la matrice de Bayer et, au passage, des microlentilles) me semblait une alternative peu onéreuse pour me doter d'un appareil avec un vrai capteur N&B.
L'intérêt : augmenter la sensibilité par rapport à un capteur couleur (le gain est estimé à 2,4 x).
J'ai réservé l'un des deux appareils pour cette modification "extrême".
Avant l'opération réelle qui est décrite ci-après, le capteur de l'appareil définitivement HS m'a servi de "brouillon" et a été détruit (fils d'or endommagés).
| Voici l'EOS 350D "les puces à l'air". Le repérage de l'emplacement des vis est important en vue du remontage. |
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Une fois la carte-mère retirée, le capteur est visible sur son support.
Retirer l'ensemble capteur est un jeu d'enfant.
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Le support du filtre avant sera utilisé comme "masque" pour éviter de détériorer les minuscules fils d'or du capteur. |
Une lame de rasoir est très pratique pour pouvoir désolidariser le capteur de son support. La photo permettra de conserver l'orientation du capteur au remontage... |
Ici, le capteur est désolidarisé de son support. Prochaine étape : enlever la vitre de protection du capteur. |
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Là encore, la lame de rasoir est très utile pour décoller la fenêtre de l'avant du capteur "en douceur". |
La vitre est très fragile. La lame de rasoir évite de faire trop de petit morceaux et de toucher les fameux fils d'or. |
C'est fait : la surface du capteur est enfin accessible. La vitre est en seulement deux morceaux. |
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Aperçu de la face avant du capteur. Si un seul des fils d'or est rompu, c'est foutu ! |
Un coup de flash met en évidence la matrice de Bayer qui crée cette irisation. |
Un examen rapproché permet de constater que les fils d'or sont... intactes. la difficulté sera de les garder intactes ! |
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Pour la suite des opérations j'ai - remonté le capteur sur son support, - enlevé le filtre avant et replacé le porte-filtre. Le porte-filtre servira de "garde-fou" lors du grattage du capteur, pour éviter d'altérer les fils d'or. |
Ah, le grattage... Pas facile de trouver un matériau suffisamment dur pour supprimer la matrice de Bayer, sans altérer les photo-sites. Le plastique dur d'un "touilleur" Pampryl (taillé en pointe) a fait l'affaire. |
Le capteur débarrassé de la matrice. De peur de casser des fils d'or, j'ai laissé une fine bande d'un côté (supérieur?) du capteur. Malgré un essuyage+soufflage efficace, pas facile de vérifier si des poussières sont restées sur sa surface. |
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Avant de remonter l'appareil photo, j'ai placé un filtre Bader Planetarium CF-2 dans le porte-filtre. Vu le prix du filtre (90 €), c'est le poste le plus onéreux de l'appareil.
Après un remontage sans difficulté particulière, voici les premières images...
La balance des blancs est personnalisée, sur al base d'une photo d'un mur blanc.
On peut remarquer la bande colorée de la zone du capteur ayant encore sa matrice.
Il y a effectivement un gain significatif en sensibilité.
Il y a également des imperfections (poussières, légères rayures), que la Plage de Lumière Uniforme (PLU) rendra invisibles lors du traitement des images.
Je suis relativement satisfait du résultat à ce stade.
Vivement les premières prises de vues sur une galaxie ou une nébuleuse !